Le château a fermé ses portes pour une grande campagne de travaux qui durera 3 ans. Le parc est toujours fermé suite au passage de la tempête Ciaran. Seul le coeur de site est ouvert à la balade. Nous vous remercions de votre compréhension.

Après nous, le Déluge

Le 26 mars 2023
Mis à jour le 22 août 2023

Aujourd’hui, il ne serait plus possible de s’écrier étourdiment avec Madame de Pompadour, favorite du roi Louis XV, comme à l’époque de la construction du château de Kerguéhennec : « Après nous, le Déluge » ! En se moquant de ce qui peut advenir après notre mort, nous condamnons l’humanité suivante à un présent éphémère, comme le relevait le philosophe Peter Sloterdijk. 

Si la crainte d’un soulèvement des eaux demeure dans l’inconscient mythique des peuples, elle a retrouvé toute son actualité à l’heure du réchauffement climatique, de la montée du niveau de la mer et du droit des eaux à disposer d’elles-mêmes.

Le mythe de l’engloutissement de l’humanité provient d’une terreur immémoriale. Sur les côtes menacées de Bretagne, il prend la forme singulière de la légendaire ville d’Ys, qui aurait disparu sous les flots en baie de Douarnenez – ou de Quiberon -  au début de notre ère. 

Afin de mettre le fantasme à l’épreuve de la science et de la fiction et tenter de dépasser la peur, la précieuse esquisse pour La fuite du roi Gradlon d’Evariste-Vital Luminais, artiste nantais obsédé par le mythe d’Ys, introduit l’exposition des créations diluviennes de deux artistes venus de Méditerranée : Mâkhi Xenakis et Zad Moultaka. Avec l’espoir que l’inéluctable déluge à venir puisse être aussi un temps de renouveau.

 

Née en 1956 à Paris où elle vit et travaille, Mâkhi Xenakis partage son temps entre sculpture, dessins, peinture et écriture. Elle étudie l’architecture avec Paul Virilio et crée des décors et des costumes pour le théâtre, notamment avec Claude Regy. En 1987, boursière de la Villa Médicis hors les murs à New York, elle y fait une rencontre décisive avec Louise Bourgeois. Son travail est régulièrement exposé dans des galeries ou des institutions, notamment : Centre Georges Pompidou (elles@centrepompidou 2009), Musée des Beaux-Arts de Nancy (Beautés monstres 2009), Musée de la Chasse et de la nature (Thễbai 2014). Ses oeuvres figurent dans des collections publiques telles que celles du Centre Pompidou, de la Manufacture nationale de Sèvres ou des Gobelins, du Domaine de Chaumont sur Loire, ainsi que dans plusieurs collections privées en France, en Grèce ou aux États-Unis. Ses livres sont publiés aux éditions Actes Sud, dont une biographie intime de Iannis Xenakis : Un père bouleversant.

Né au Liban en 1967, Zad Moultaka est compositeur et plasticien et vit entre Paris et Beyrouth. Après avoir quitté son pays natal en pleine guerre civile et abandonné une carrière internationale de pianiste, il se consacre à la composition et aux arts plastiques. Il a reçu le Prix SACEM Claude Arrieu en 2007, le Prix de la critique, meilleure création musicale en 2017. Il crée plusieurs opéras, notamment : Delirio au Deutsche Oper Berlin (2019), L’Orangeraie au Monument National à Montréal (2021) et Hémon à l’Opéra national du Rhin (2021). En 2017, il a représenté le Liban à la 57e Biennale de Venise avec ŠamaŠ et a été sélectionné parmi 200 Visionnaires par la Maison Louis Vuitton pour créer une malle en 2021. Ses oeuvres visuelles et sonores font partie de collections privées et publiques entre l’Europe et le Moyen Orient.

Défaut

Du 26 mars au 28 mai 2023


Accès libre et gratuit.

Les oeuvres sont visibles à la bergerie, dans la cour de la bergerie et aux écuries.

 

Réserver